Source : Babelfan

Né en 1955 à Essaouira, Mohamed Zouzaf, fidèle à sa ville d’origine, cultive des rapports transversaux avec l’espace vécu. Tantôt fasciné par les dessins et formes en transe, tantôt ébloui par le langage fascinant des couleurs et des symboles.
Il vit et travaille à Essaouira

L’oeuvre de Zouzaf nous invite à contempler un mystérieux répertoire de signes et symboles qu’il transpose de manière rituelle et immuable depuis de très nombreuses années.

Travaillant sur papier et peaux marouflés sur bois, savamment travaillés, Mohamed Zouzaf révèle une palette diversifiée d’oeuvres inspirées de graphisme et de symbolisme ancestral, plus gestuelles que formelles.
Pictographies finement tracées, productions plus libres reposant sur l’emploi de motifs géométriques, de signes, de symboles, de motifs colorés ou monochromes, mais imprégnées des particularités de la mémoire tatouée d’Essaouira.

«Lorsque l’on regarde attentivement les compositions de Zouzaf, l’on remarque d’emblée une suite de personnages tout droit sortis des hiéroglyphes… et ils sont tellement imbriqués dans un sens, dans un mouvement équilibré qu’ils se transforment miraculeusement en un texte parfaitement lisible», écrivait, en 1994, le poète et romancier Mohamed Khaïr-Eddine.

Délivré des contraintes canoniques de la lettre, son acte plastique illustre le parfait mariage entre la peinture et la musique dans une ambiance où l’esthétique côtoie le mystique. Son traitement labyrinthique du signe paraît bien ésotérique : un art pour méditer, un savoir hors du temps.

Les sculptures et les peintures de Zouzaf sont couvertes avec des signes mystérieux innombrables, inspirés de la tradition des amazighs.

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